Psychologue clinicien, psychothérapeute, titulaire d’un DESS de psychologie clinique et d’un DEA de psychanalyse, Marc Tocquet a enseigné la psychologie clinique et la psychanalyse à l’Université Paris Diderot Paris-7 et dans de nombreuses autres institutions. Formé initialement à la psychanalyse, puis par la suite psychothérapeute spécialisé en Analyse Psycho-Organique, il reçoit des adultes, des enfants, des adolescents en séances individuelles et en groupes continus de psychothérapie, ainsi que durant des stages résidentiels.
Passionné par l’originalité, la créativité, et l’efficacité de l’Analyse Psycho-Organique, il pratique cette psychothérapie en exercice libéral ainsi qu’en hôpital public, suscitant le processus thérapeutique, aidant les personnes dans ce processus, les accompagnant dans l’évolution de leur être profond. Son travail de recherche vise à approfondir et à développer la spécificité et la créativité de l’Analyse Psycho-Organique.
Co-auteur de l’ouvrage collectif «L’Analyse Psycho-Organique. Les voies corporelles d’une psychanalyse», paru aux Editions L’Harmattan en 2015.
Titulaire du CEP (Certificat Européen de Psychothérapie), praticien ICV et EMDR Europe certifié.
Il est formateur à l’Ecole Française d’Analyse Psycho-Organique.
Il n’est pas possible de donner une priorité à l’une de ces trois approches, psychanalytique, psycho-corporelle, existentielle, dans la théorie, ni dans la pratique de l’Analyse Psycho-Organique. Dès le départ elles sont indissociablement liées. Ce qui me semble remarquable dans ce qu’a conçu Paul Boyesen, c’est qu’à partir de ces origines, il a façonné une pratique et une conceptualisation absolument nouvelles, forgeant ses propres concepts pour rendre compte de la réalité psycho-corporelle de la personne, structurant une méthode clinique originale à partir d’une vision nouvelle du processus thérapeutique.
De la psychanalyse, nous conservons l’édifice métapsychologique. Ce même édifice qui a structuré l’essentiel des approches psychothérapeutiques de ces dernières décennies, depuis que Freud a théorisé l’Inconscient, le Préconscient et le Conscient, les pulsions, les abréactions, le Moi, le Ça et le Surmoi, les défenses psychiques, sans parler de l’approche révolutionnaire en son temps de la psychopathologie qu’il nous a donnée, avec notamment ses conceptualisations de la névrose, de la psychose et de la perversion.
Bien d’autres découvertes freudiennes sont aussi les jalons de notre pratique : le transfert, en tout premier lieu, comme outil thérapeutique majeur, l’importance de l’infantile et de la sexualité, la fonction du symptôme, et bien d’autres choses.
C’est cette base psychanalytique qui, conjointement aux concepts précis et spécifiques de l’Analyse Psycho-Organique, nous permet d’élaborer et d’articuler notre pratique.
Ce n’est pas le lieu, ici, de souligner combien la psychanalyse a transformé radicalement les pratiques thérapeutiques qui existaient avant son apparition, ni de démontrer comment elle a progressé, cheminé, évolué, dès son origine, permettant, en arborescence, une riche et constante évolution d’elle-même. Eric Champ et moi-même avons cherché à démontrer cela dans un article récent (1) , où nous mettons en évidence ce que l’on peut appeler un paradigme psychanalytique autorisant l’utilisation de ce même mot de psychanalyse au travers de toutes ces évolutions, de S. Ferenczi à D. W. Winnicott, de M. Klein à J. Lacan, sans oublier la psychanalyse de l’enfant.
L’Analyse Psycho-Organique s’inscrit clairement dans ce paradigme psychanalytique, que Freud lui-même avait annoncé en écrivant en 1922 :
« L’affirmation relative à l’existence de processus mentaux inconscients, le ralliement à la théorie de la résistance et du refoulement, l’importance accordée à la sexualité et au complexe d’Œdipe : tels sont les points essentiels dont traite la psychanalyse, et aussi les fondements de sa théorie. Qui ne les accepte pas globalement ne saurait se compter au nombre des psychanalystes ». S. Freud. 1922 (2)
L’Analyse Psycho-Organique, cependant, « qui s’inscrit dans le grand courant de la psychanalyse » (3) a une véritable spécificité au sein de cette pratique.
Contrairement à ce que l’on entend souvent, le corps est en fait très présent sur le divan d’un psychanalyste, même lorsque ce divan est celui d’un praticien que l’on pourrait, sans doute trop rapidement, dire très « classique » : contacter ses processus inconscients dans la relation transférentielle mobilise, en effet, beaucoup de sensations corporelles.
Cependant, en psychanalyse, habituellement, on ne s’adresse pas d’emblée au corps, on ne l’utilise pas directement comme un lieu ou un moyen d’expression, et encore moins, en tant que corps, comme un vecteur possible de transformation. C’est ce qu’il peut nous arriver de faire, nous, au contraire, en Analyse Psycho-Organique.
En effet, à la suite de la vision de W. Reich, de G. Boyesen, d’A. Lowen nous considérons le corps comme un lieu d’engrammation et d’expression des conflits psychiques, et nous savons la possibilité, en s’adressant à lui, par une approche parfois purement corporelle, que puissent s’exprimer et se résoudre ces conflits.
Ces propositions de travail corporel, nous cherchons cependant la plupart du temps à pouvoir les associer à une élaboration psychique. Pour nous, la seule abréaction corporelle ou physique n’est pas le vecteur toujours suffisant d’une transformation durable (4) .
Nous constatons, en effet, que c’est dans le lien entre le vécu corporel et une situation, un souvenir, une réminiscence associés à ce vécu corporel, que peut s’agencer une mise en conscience durablement transformationnelle. Cette élaboration transformationnelle s’opère à partir de la création de ce lien, et fait l’objet en Analyse Psycho-Organique de plusieurs approches techniques, comme celle du PIT (5) par exemple.
Enfin, l’Analyse Psycho-Organique est infusée aussi de l’approche humaniste existentielle. Cela est très important pour moi, c’est elle qui donne ce que j’appelle le « style » de l’Analyste Psycho-Organique, cette façon d’être, chaleureuse et accueillante, que les personnes venant nous voir perçoivent immédiatement.
L’approche existentielle prend en compte, en effet, l’expérience subjective de la personne.
Elle affirme que les mécanismes de fonctionnement d’un être humain dépendent de la spécificité de son individualité et que les façons d’être d’une personne n’ont de sens que rapportés à l’identité particulière, unique, d’un individu (6) . Dès lors, la relation à la personne elle-même devient fondamentale.
Cette approche existentielle en psychothérapie a émergé de la rencontre aux Etats-Unis, dans les années soixante, de psychologues universitaires (7) , de psychothérapeutes, mais aussi de psychanalystes, qui refusaient d’une part le comportementalisme (behaviorism) pour qui l’esprit est une « boîte noire » (la seule chose considérée étant le comportement, sans s’occuper de la subjectivité de la personne, ni de la question du sens), mais qui ne se reconnaissaient pas non plus, d’autre part, dans la seule psychanalyse, trouvant la théorie freudienne trop déterministe, faisant de l’homme le produit exclusif de ses pulsions et de son histoire.
Ils se sont donc regroupés autour de valeurs communes comme la spécificité de l’individu, sa capacité de liberté et de choix, la valeur de l’intentionnalité tout autant que celle de la causalité.
« L’existence précède l’essence » comme l’écrit Sartre dans « L’existentialisme est un humanisme » (8) peut, d’une certaine façon, résumer ce positionnement de la psychologie existentielle.
La force et la présence constante de la créativité en Analyse Psycho-Organique, sont, selon moi, un des effets très positifs de l’assemblage de ces différentes approches. Cette créativité, présente tant du côté du thérapeute que de celui du thérapisant, qui est une particularité remarquable de notre méthode, dont il faudrait un article entier pour en développer les spécificités, les modes d’expression, la façon dont nous l’utilisons, ainsi que, bien sûr, les effets thérapeutiques.
Je propose d’illustrer ici la synthèse des approches psychanalytiques, psycho-corporelles et existentielles que constitue l’Analyse Psycho-Organique, par une des pratiques que nous pouvons utiliser dans le cours d’un processus thérapeutique, à savoir les « polarisations ».
De quoi s’agit-il ?
Une polarisation est ce que nous appelons un « expérientiel », c’est-à-dire un dispositif que nous proposons au thérapisant de vivre dans le cadre de ses séances (9) . Quand il nous semble approprié de proposer un expérientiel, avant toute chose, nous le présentons au thérapisant, nous lui expliquons en quoi il consiste. Son accord pour pratiquer cette expérience est, bien sûr, toujours sollicité.
La pratique d’un expérientiel s’inscrit ainsi dans un cadre particulier de notre cadre analytique. Nous prévenons que nous allons faire un expérientiel, qu’il aura une certaine durée, qu’il se composera de tels et tels éléments, et qu’il s’agit donc d’une expérience limitée que nous proposons à la personne de vivre, au cours d’une ou de plusieurs séances.
Ainsi cette expérience est clairement définie, et, bien sûr, elle sera reprise, et intégrée dans le cadre du processus thérapeutique. Nous proposons toujours au thérapisant de nous faire part de ce qu’il s’est passé pour lui au cours de cet expérientiel, de ce qu’il a vécu, et comment cette expérience est porteuse de sens, de compréhension, et, éventuellement, de transformation pour lui. Le thérapisant peut exprimer cela directement à l’issue de cet expérientiel ou, éventuellement, selon les situations, au cours de la ou des séances suivantes.
Pour ce qui concerne les polarisations, après avoir sollicité l’accord de la personne, et lui avoir précisé qu’elle peut interrompre l’expérientiel dès qu’elle le souhaite en levant simplement la main, nous l’invitons à se tourner sur le côté en ramenant ses jambes vers elle. L’analyste psycho-organique se rapproche alors de son thérapisant et pose une de ses mains par exemple sur le haut de son dos et son autre main au bas de sa colonne vertébrale. Il invite alors son thérapisant à accueillir ce qui se passe en lui.
On peut accompagner ce positionnement des mains par des paroles comme : vous explorez cet espace qui est là, qui est un espace de contact avec vous-même. Vous pouvez vous ouvrir à la circulation de la vie en vous, être là simplement à écouter la vie en vous. Et puis vous accueillez ce qui émerge, les sensations, les images, les affects, les émotions.
Bien sûr, la présence absolue du thérapeute est requise, une présence entière, qui répare l’éventuelle non-présence de la mère à elle-même, et à son enfant, présence du thérapeute qui se perçoit dans ses mains, dans l’adéquation du toucher, suffisamment fort pour soutenir, contenir, suffisamment souple pour ne pas être oppressant, ni intrusif.
Les polarisations entrent pour moi dans le cadre de la réparation des manques du vécu du narcissisme primaire que bien des thérapisants sont amenés à contacter dans le cours de leur processus thérapeutique. C’est toute la dimension des besoins du narcissisme primaire, de leur réparation, et de l’établissement du support de l’avènement du narcissisme secondaire qui se retrouve là.
Nous proposons donc les polarisations lorsque le thérapisant se trouve à un de ces moments clés de son processus, et il fait partie de l’art d’être thérapeute que de percevoir ce moment, précisément adéquat, pour proposer cette médiation thérapeutique.
Une polarisation dure au moins 15 minutes. C’est la durée qui apparaît minimale pour qu’une expérience puisse se déployer et s’inscrire corporellement.
Plusieurs positions des mains sont possibles pour le thérapeute :
Haut du dos – Bas du dos
Haut du dos – Pieds
Arrière de la tête – Pieds
Haut du dos – Ventre
Point du cœur dans le dos – Bas du sternum
Remarquons que dans ces polarisations, nous maintenons une topologie du corps, ce qui constitue un repérage pour la personne au cours de sa régression, ainsi qu’une base éventuelle de structuration minimale de l’image inconsciente du corps.
Il me semble souhaitable aussi de proposer au thérapisant de nous dire laquelle de ces différentes positions des mains lui convient le mieux, ainsi que de lui demander s’il souhaite des changements dans la pression exercée. Un meilleur ajustement de la position des mains du thérapeute permet au thérapisant de mieux se laisser aller à ressentir le « bon » que peut lui procurer cette expérience. Cela lui permet aussi de mieux laisser venir les choses et d’approfondir ce qui se passe pour lui, en n’étant pas gêné par les sensations désagréables, ni par les commentaires conscients que peut induire la sensation de quelque chose de mal adapté.
D’autre part, dans le cadre de la régression importante qu’induisent ces polarisations, le fait que le thérapisant puisse nous dire sa préférence et que nous nous y adaptions, a aussi des effets thérapeutiques quant à son pouvoir de transformer « l’objet » (comme le définit la psychanalyse, ici essentiellement sa mère) : le désir du thérapisant a un effet sur l’autre, l’enfant est entendu et reconnu dans son besoin ou son désir, l’autre en tient compte et peut, à partir de là, modifier son comportement.
Enfin, par cette possibilité de nous dire ce qui lui convient le mieux, le thérapisant devient partie prenante de l’expérience, il devient acteur de cet expérientiel. Ceci limite notamment les phénomènes de dépendances au « bon » qui peuvent parfois être ressentis durant ces expérientiels, ainsi que des dépendances à la personne du thérapeute qui peuvent se produire lorsque le thérapisant est soumis passivement à des pratiques où il est question du plaisir régressif du corps.
Par cet exemple des polarisations en Analyse Psycho-Organique, il me semble que l’on peut percevoir combien notre travail constitue une articulation entre psychanalyse, approches psycho-corporelles et psychothérapies humanistes existentielles :
– Notre positionnement est humaniste dans le fait d’expliquer au thérapisant que nous lui proposons une expérience, que nous créons un cadre thérapeutique spécifique dans le cadre de la séance et du processus thérapeutique. Nous sollicitons son accord. Nous l’informons qu’il peut interrompre cet expérientiel, très facilement et simplement, s’il le souhaite, qu’il peut aussi de lui-même favoriser ou améliorer l’expérience. Nous nous adressons donc à la personne que nous avons devant nous, nous situons le statut de cette expérience thérapeutique, qu’elle a le choix d’accepter ou de refuser.
– Par ailleurs, la notion même de régression, sa pratique clinique sont issues directement de la pratique de la psychanalyse. Le processus de régression a été mis en évidence et théorisé par Freud. C’est lui qui a montré son intérêt thérapeutique, tout comme il a démontré l’importance du vécu infantile, notamment au plus jeune âge, et dégagé ce que sont le narcissisme primaire et le narcissisme secondaire, ainsi que leur portée dans la constitution du moi.
– Enfin, l’approche psycho-corporelle est là, bien sûr, dans le protocole lui-même, dans la façon dont nous faisons appel au vécu corporel du thérapisant dans cet expérientiel. Nous ne recherchons pas, d’ailleurs, à récupérer immédiatement ce vécu corporel par une mise en sens de la part du thérapisant, encore moins par une mise en discours qui contraindrait la richesse du vécu organique (10). Nous constatons que ce vécu organique est réparateur en lui-même, grâce au vécu corporel bienfaisant de cette régression, que nous appelons, à la suite de Gerda et de Joëlle Boyesen, une régression positive. Généralement cette régression est en relation avec le plaisir organique : quelque chose se répare dans le cadre de la relation transférentielle, quelque chose en relation avec la sécurité du lien à l’objet primaire, en relation aussi avec une sécurité ontologique et existentielle dans le corps.
Ceci est aussi l’occasion de souligner combien, pour nous, le corps, tout particulièrement par l’intermédiaire de la présence à la richesse et à la variété des sensations corporelles, est un lieu de symbolisation et de subjectivation (11).
Il peut arriver aussi que cette régression amène le thérapisant à vivre, ou à revivre, une situation difficile, qui ne lui apporte pas du « bon ». Pour autant, cette expérience a, bien sûr, tout son sens et constitue alors un support d’analyse et de symbolisation de ce qui se passe pour le thérapisant à cet endroit là. Elle ouvre à la recherche de ce qui peut conduire, dans le transfert, à la réparation de ces moments premiers de la vie.
La pratique d’expérientiels se fait de façon adaptée, toujours en phase avec le thérapisant au travers des problématiques qu’il développe dans son processus et de ses modes singuliers d’élaboration psychique.
Toujours il s’agit en effet, pour moi, de laisser au thérapisant la possibilité de déployer son propre espace thérapeutique, de lui donner la possibilité de mettre en jeu l’intensité et souvent l’âpreté de ce qu’il veut réparer.
C’est l’indispensable et constant travail de supervision qui nous permet de percevoir cette adéquation, en prenant conscience notamment de ce qui se joue dans le lien transférentiel et contre-transférentiel et d’élaborer ainsi, dans l’ouverture et la rigueur, la justesse de notre pratique thérapeutique.
Marc TOCQUET
Juillet 2015
1 – « De la psychanalyse freudienne vers une psychanalyse intégrative » in Les fondements des psychothérapies. De Socrate aux neurosciences, sous la direction de M. Vinot-Coubetergues et E. Marc, Dunod, 2014
2 – S. Freud. 1922. S. E., XVIII, p. 247.
3 – Paul Boyesen lors du collège des formateurs du 30 mai 2015.
4 – Cette nécessaire élaboration psychique me semble avoir aussi l’effet d’éviter les fréquentes dépendances que l’on observe à une approche uniquement corporelle et abréactive.
5 – Le PIT, initiales de Primary Impulse Training que l’on peut traduire par Travail sur l’Impulse Primaire, est notre méthode de travail de base en Analyse Psycho-Organique. Ce PIT se divise en PIT élémentaire et en PIT avancé. Le PIT élémentaire consiste essentiellement à créer les conditions pour que le thérapisant puisse appréhender différemment des situations de son histoire en se positionnant différemment par rapport à elles, notamment à partir d’une ouverture à son ressenti organique et émotionnel ainsi que par un travail d’expression. Le PIT avancé s’appuie principalement sur des images que nous appelons symboliques, que chacun de nous porte en soi, porteuses de nos attentes et supports de notre désir de vivre. J’en donne ici des définitions très rudimentaires et j’invite le lecteur à consulter l’ouvrage L’Analyse Psycho-Organique. Les voies corporelles d’une psychanalyse, ouvrage collectif sous la direction d’E. Champ, A. Fraisse, M. Tocquet. Ed. L’Harmattan, 2015, pour prendre connaissance du concept et de la pratique du PIT.
6 – Signalons que par son étymologie même, le mot existence, (exsister, Ciceron : sortir de, se tenir en dehors de) porte cette notion de se tenir en dehors d’un lieu, sortir d’un endroit défini qui serait déterminant pour la personne.
7 – Comme A. Maslow, K. Goldstein, R. May, H. Ellengerger, C. Rogers, H. Feifel, G. Allport.
8 – Sartre J.-P., L’existentialisme est un humanisme, Paris, Gallimard, 1996, p. 32.
9 – Un expérientiel est un dispositif proposé au thérapisant afin qu’il puisse se relier à son ressenti organique et émotionnel ou le mobiliser, contacter et s’ouvrir à son monde inconscient, réparer les manques de ce qu’il a vécu, au travers d’images ou de situations qu’il explore, dans une très grande variété de façons de faire, au fil de son processus thérapeutique.
10 – C’est pour cette raison que cette mise en sens ne se fait pas obligatoirement tout de suite après l’expérientiel lui-même, mais peut être proposée au cours de la séance suivante par exemple.
11 – Je rejoins ainsi ce que F. Dolto a conceptualisé sous forme d’ « Image inconsciente du corps » dont l’importance, comme moyen de subjectivation, demeure bien au-delà de la petite enfance.