Code de déontologie de psy apo

Préambule.

L’Analyse Psycho-organique est une méthode de psychothérapie agréée par l’EAP (Association Européenne d’Analyse Psycho-Organique). PSY APO est une association professionnelle membre de EAPOA (Association Européenne d’Analyse Psycho-Organique) et de la FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et de Psychanalyse). Elle adhère aux codes de déontologie de ces trois associations et a également un code spécifique.

Ce code de déontologie auquel adhèrent tous les membres de la Société Française des Analystes Psycho-Organique (PSY APO) comporte des règles déontologiques :

  • Constituant un cadre de référence pour l’exercice de l’Analyse Psycho-Organique, dans lequel chaque praticien reste individuellement responsable ;

  • Régissant les relations entre collègues.

Elles servent aussi de cadre de référence en cas de plainte.
Le terme « praticien » réfère dans ce texte à toute personne pratiquant l‘Analyse Psycho-Organique. 

Compétence professionnelle, supervision et formation continue.

L’analyste psycho-organique a suivi une psychothérapie et une formation complète et certifiée à la psychothérapie en Analyse Psycho-Organique.
Il reste en contact avec son processus personnel afin d’avoir une conscience de soi et fait superviser sa pratique afin d’éclairer le rôle qu’il joue avec ses clients, la place que cela lui donne dans le processus thérapeutique et le jeu de ses propres projections.
La supervision de la pratique des analystes psycho-organique est obligatoire. Le superviseur ne peut pas être simultanément le psychothérapeute d’un praticien et son superviseur.
L’analyste psycho-organique doit par ailleurs rester au fait de la recherche scientifique et des développements dans le domaine de la psychologie et de la psychothérapie, ce qui implique une formation permanente et continue.

Analyse Psycho-Organique.

Le praticien doit indiquer sa qualification dans la méthode à laquelle il a été formé à savoir l’Analyse Psycho-Organique. Il est de la responsabilité personnelle du praticien d’avoir suivi les formations nécessaires aux autres qualifications qu’il mentionnerait. L’information diffusée au public doit être exacte et objective et ne doit pas contenir de témoignages de clients.

Il est demandé à l’analyste psycho-organique, dans ses communications publiques (site internet et autres), de différencier à l’aide de rubriques très distinctes, la psychothérapie et le cas échéant, les pratiques hors champ de la psychothérapie (par exemple, méditation, coaching, pratiques énergétiques…). Chaque rubrique précisera à quel type de public elle convient et pour quel but elle se destine.

Il est important que ces rubriques éclairent le lecteur pour chacune d’elles sur la méthode de référence, la formation, le cadre de pratique et de déontologie. Il s’agit d’éviter l’amalgame de ces différentes pratiques qui emmèneraient le thérapisant dans un parcours avec plusieurs niveaux d’intervention, avec le risque de le mettre à son insu sous l’emprise du thérapeute qui serait alors dans une forme de toute puissance.

Le praticien utilise sa compétence avec le plein respect pour les valeurs et la dignité de son client, au service de l’évolution de ce dernier. Cela signifie qu’il s’engage à :

  • Apprécier la situation psychologique de chaque client et lui proposer une stratégie globale d’accompagnement de sa demande thérapeutique.

  • Laisser au client son libre arbitre.

  • Etre garant du droit au respect de la vie privée, ce qui implique particulièrement la question de la confidentialité et de l’anonymat.

  • Indiquer si nécessaire à son client une réponse ou une méthode plus adaptée ou complémentaire à sa situation.

  • Clarifier son cadre de travail avant de démarrer le travail avec des informations objectives : méthode employée, fréquence des rendez-vous, conditions financières et si cela est pertinent la durée envisagée de la psychothérapie.

Le praticien sera particulièrement attentif, du fait qu’il encourage régression et projection, à respecter l’histoire et le désir du client. Il y a abus dans cette relation dès que le praticien utilise la confiance de son client afin de satisfaire son intérêt personnel, que ce soit sur le registre de la sexualité, de la violence ou des liens sociaux et économiques. Toutes les formes d’abus représentent une infraction aux divers codes déontologiques de la pratique de la psychothérapie.
Les principes déontologiques définis ci-dessus doivent également être respectés pendant ses travaux de recherches et lors de leur publication. Les intérêts du client demeurent toujours la priorité.
Sur demande, ou en cas de litige, le psychothérapeute doit informer le client de la possibilité de recours.

Limites du droit à la protection de la vie privée.

L’analyste psycho-organique et son éventuelle équipe, comme tout citoyen, s’engage à respecter le droit à la protection de la vie privée au sujet de ce qui pourrait leur être confié pendant la pratique de leur profession, dans les limites légales de ce droit.
Seuls les cas explicitement prévus par la loi (cas de danger clair, menaçant la personne ou autrui, cf. le code pénal ci-dessous) ou les cas de consentement écrit du client permettent de révéler certaines informations à autrui.

Article 434-1 code pénal

Version en vigueur depuis le 16 mars 2016

“Le fait, pour quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.”

Article 223-6 code pénal

Version en vigueur depuis le 06 août 2018

“Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.”

Relation professionnelle avec les collègues.

Le praticien en psychothérapie agit envers ses collègues dans le respect des engagements spécifiques de la pratique de la psychothérapie envers autrui.
Il agit avec réserve et entendement dans toute communication sur la pratique auprès du grand public (articles, publications, émissions de radio ou télévision, enseigne, publicité payante, conférences, documents pédagogiques etc.).
Il respecte dans l’intérêt du client toute relation psychothérapeutique engagée avec un collègue.
S’il arrive qu’il soit informé d’un problème dans la relation entre un collègue et son client, il porte le problème à la connaissance du collègue, en étant sensible à toutes les nécessités de la confidentialité.
Si le problème se présente comme une possible infraction déontologique sérieuse, le praticien en réfère alors à l’institution, l’association ou la commission éthique appropriée.

Plainte contre un adhérent à PSY APO

Toute plainte se rapportant aux relations entre un praticien adhérant à PSY APO et son client ou bien à la relation entre collègues adhérant à PSY APO est à adresser au président de PSY APO et au président de la commission de déontologie. 
Elle sont traitées selon les modalités définies au règlement intérieur de l’Association.

Dernière version tenant compte des modifications votées par l’Assemblée Générale Ordinaire de PSY APO (Société Française des Analystes Psycho-Organiques) du 18 mars 2023