Malgré l’année de césure en 2020, l’équipe du cinopsy’s est restée mobilisée pour l’organisation de ce festival convivial. Élisabeth Petit-Lizop et Christine Chiquet, toutes deux analystes psycho-organique, étaient intervenantes sur ce festival. Elles nous expliquent les coulisses de cette manifestation et leurs interventions respectives.
Plusieurs commissions travaillent au sein du CA de la FF2P dont la commission Cinopsy’s. L’idée de base est de présenter, au grand public et aux professionnel.les de la psychothérapie, 5 films reliés à un thème, avec un temps d’échange entre plusieurs intervenant.es et le public. Ni festival pour spécialistes du cinéma ou de la psychothérapie, les intervenant.e.s, pointu.e.s dans leur domaine, font le lien entre le contenu des films, les problématiques abordées, et leur façon de les envisager et de les traiter. Quelque soit le ou la professionnelle (psychiatre, sociologue, philosophe…) sur scène pour interagir avec la salle, il ou elle est accompagné.e d’un.e psychopraticien.ne.
Suite à la projection du film « La fête est finie », Christine Chiquet, spécialisée dans l’accompagnement des personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, a témoigné de son travail d’analyste psycho-organique auprès de personnes étiquetées « addictes ». Elle partageait le micro avec Maurice Corcos, psychiatre, qui travaille en institution. Christine constate la complémentarité de leurs approches et suggère le passage de relais possible avec l’institution.
Élisabeth Petit-Lizop était sur scène avec Bertrand Vergely, philosophe. Leur intervention succédait à la projection du film « Nomadland ». Élisabeth a parlé de la façon d’accueillir en APO les pertes diverses qui jalonnent la vie. Et d’accompagner un changement de regard sur soi et sur le monde, vers des transformations.
Le samedi et le dimanche matin des temps d’échange » p’tits déj avec mon psy » sont proposés dans plusieurs cafés de la ville. C’est une formule originale qui permet au public de poser des questions personnelles ou professionnelles sur un thème précis, en petit comité avec « son psy ». Élisabeth y a coanimé, avec Maurice Corcos le p’tit déj du dimanche matin sur l’axe des problématiques adolescentes actuelles : de la solitude à l’esseulement, de l’attachement à la dépendance,du désespoir à l’indifférence.
Ces trois jours de festival sont émaillés de rencontres informelles et de séances de dédicace organisées par la librairie Pégase au sein du cinéma UGC.Il y a une soirée festive payante le samedi qui se déroulait sur une péniche lors des 2 derniers festivals, et qui devrait reprendre place dans une salle « sur terre » à l’avenir.
Sur cette 5ème édition du festival, on constate une fréquentation en hausse des professionnel.les et d’étudiant.es en psychothérapie, dont 50% n’étaient pas de Bordeaux.
Belle réussite !